Pour information
C’est au XIIe
siècle que Placentin fonda la première école de Droit à Montpellier, et
fut
ainsi à l’origine du développement du Droit romain, tout récemment
redécouvert
à Bologne grâce à l’émulation de la réforme grégorienne, dans le
royaume des
Guilhems, et plus largement dans le sud de la France.
L’Université lui
rendit un constant hommage durant tout l’Ancien-Régime en faisant
coïncider la
fête patronale de la
Faculté
– la sainte-Eulalie : l’école de Droit se trouvait au pied de la tour
du
même nom, aujourd’hui clocher de l’Eglise Sainte-Eulalie – avec le jour
anniversaire de sa mort, le 12 février.
Oubliée pendant
près de cent-cinquante ans suite à l’absence d’enseignement du Droit à
Montpellier pendant le XIXe siècle, cette célébration
ressurgit en
1951 sous le décanat du professeur André Gouron pour justifier que la
« Corpo » (principale association
d’étudiant) réalisât son bal annuel au théâtre municipal – c’est
à cette
occasion qu’une plaque commémorative fut apposée dans les murs de la Faculté.
A l’initiative du
Doyen Marie-Elisabeth André la fête renaquit l’an passé avec la
célébration du
premier maître montpelliérain dans l’esprit médiéval de l’Universitas :
un esprit réunissant la communauté humaine des
maîtres et des élèves.
Cette année, une
dispute verbale est organisée sur un sujet fondamental du Droit : la
confrontation du Droit naturel et du droit positif.
Les professeurs
Alexandre Viala et Jean-Luc Coronel de Boissezon, modérés par le
Vice-Procureur
Damien Kincher du T.G.I., s’affronteront devant l’ensemble du corps
professoral
en robes traditionnelles, un nombre important d’étudiants (quatre-cents
l’an
passé) et de multiples autorités politiques, judiciaires, et
religieuses – au
premier rang desquelles le procureur-général près la Cour d’appel, le
président du
T.G.I. et le procureur de la République près ce tribunal,
l’archevêque coadjuteur, les
directeurs de cabinet du préfet et du recteur, etc. .
Cette cérémonie
sera aussi l’occasion, entre deux intermèdes musicaux, de la
présentation officielle
de la dispute écrite qui fait suite à l’hommage de l’an passé, et de la
remise
du Prix Placentin à l’élève de Licence qui a eu les meilleurs résultats
en
histoire du Droit pendant ses trois années de Licence.
A l’issue de la
cérémonie, une « Cheese and Wine
Party » réunira professeurs, étudiants, et invités dans l’esprit de
convivialité et de communion qui présidera à cette journée.
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Mar 8 Fév - 19:46